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Appel à candidature – Innovation et organisation

Tout savoir sur l’appel à candidatures publié par l’ARS courant juin « Innovation et organisation »

 

Pour le lancement de l’appel à candidatures « Innovation et organisation », l’URPS MLB a participé à une réunion d’information organisée par l’ARS Bretagne et la CPAM.  

 

Pour rappel, l’article 51 de la Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2018 portant sur l’innovation dans l’organisation des soins ouvre la possibilité à des financements dérogatoires aux règles actuelles de tarification pour des « expérimentations organisationnelles innovantes du système de santé ». Vous trouverez ci-dessous une interview de Mme QUERIC, directrice de la CPAM Ille-et-Vilaine au sujet de l’article 51.

 

L’appel à candidatures « Innovation et organisation » publié le 1er juin 2018 par l’ARS Bretagne comporte deux axes :

 

 

En effet, l’ARS Bretagne souhaite favoriser l’émergence des initiatives en région en publiant cet appel à candidatures régional mutualisé :

 

Si le projet rentre dans le cadre de l’article 51, soil’ARS décidera de l’intégrer aux projets régionaux au regard des orientations du PRS2, ou bien les projets seront portés au national si l’Agence estime que les projets reçus ont une portée nationale.

A cela, s’ajoute des thématiques identifiées faisant l’objet d’un appel à manifestation d’intérêt : paiement à l’épisode de soin, incitation à une prise en charge partagée et paiement en équipe de professionnels de santé. Ces thématiques seront traitées au niveau national avec la rédaction d’un cahier des charges.

 

 

Pour toutes questions sur au sujet de l’article 51, vous pouvez contacter :

L’URPS MLB, contact@urpsmlb.org, 02 99 30 36 45

 

Madame Caroline BONNET, caroline.bonnet1@assurance-maladie.fr, Directrice adjointe de la CPAM 35

 

Madame Anne-Briac BILI, Responsable Département Innovation en Santé de l’ARS Bretagne

anne-briac.bili@ars.sante.fr – 02.22.06.73-75

 

 

L’article 51 de la LFSS 2018 – La vision de Mme QUERIC, Directrice de la CPAM 35

 

Le décret précisant les modalités de mise en œuvre de l’article 51 de la Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2018 portant sur l’innovation dans l’organisation des soins est paru le 23 février 2018 au Journal Officiel. Il ouvre la possibilité à des financements dérogatoires aux règles actuelles de tarification pour des « expérimentations organisationnelles innovantes du système de santé ».

 

Les acteurs de terrain sont plus que jamais concernés et impliqués. En effet, professionnels de santé et acteurs locaux pourront défendre leurs projets, s’ils poursuivent des objectifs d’efficience et de qualité des soins, une meilleure coordination des acteurs, ou encore un accès à la prévention.

 

Nous avons rencontré Mme Claudine QUERIC, Directrice de la CPAM d’Ille-et-Vilaine (35) et en charge de la coordination des caisses d’assurance maladie au niveau régional, afin d’en savoir un peu plus sur la mise en œuvre de cet article 51 :

 

« L’article 51 donne une réelle opportunité de mieux identifier et d’accompagner les professionnels de santé qui souhaitent s’investir dans des projets  visant à faire évoluer l’organisation du système de santé. C’est important que les acteurs eux-mêmes puissent être à l’initiative de ces évolutions, car ils sont au plus près des problématiques concrètes, qu’il s’agisse de qualité, d’accès aux soins, de promotion de la santé ou encore de coordination des soins. De telles initiatives existent aujourd’hui dans les régions et les territoires ; mais elles sont peu visibles du niveau national, seul à même de « transformer l’essai » en décidant la généralisation d’une expérimentation. »

 

« Il s’agit d’abord d’un appui dans la méthode, qu’il s’agisse de la conduite des projets ou de l’évaluation des résultats. Des financements seront disponibles pour accompagner les porteurs de projet sur ces deux dimensions. Mais surtout, l’article 51 apporte de la souplesse en permettant de déroger à un certain nombre de règles :

– les règles de financement de droit commun, tout d’abord (facturation, tarification, remboursement, paiement direct des honoraires par le malade…) ;

-et certaines règles d’organisation de l’offre de soins comme le partage d’honoraires entre professionnels de santé, la limitation des missions des établissements de santé ou les autorisations d’activité de soins et d’équipement lourds.

C’est donc un espace d’innovation et de créativité qui est ainsi ouvert aux porteurs de projets locaux, là où auparavant seules des dispositions dérogatoires inscrites dans la Loi de financement pour la sécurité sociale permettaient d’expérimenter. »

 

« Il n’y a aucune condition particulière pour porter et déposer un projet, soit de façon spontanée, soit dans le cadre d’un appel à projet régional ou national.

Pour les projets d’initiative locale, l’ARS et l’assurance maladie sont chargées de rendre un avis avant leur examen par un comité technique national. Si le projet est validé, il fera l’objet d’un arrêté d’autorisation par le directeur général de l’ARS.

Concrètement, les candidatures se font en deux temps : le porteur de projet complète une lettre d’intention, servant de base à des échanges avec l’ARS et l’assurance maladie. Puis à l’issue de cette phase, il transmet un projet de cahier des charges. »

 

« Les projets devront répondre à plusieurs critères d’appréciation : la faisabilité, la reproductibilité, le caractère innovant et l’efficience, c’est-à-dire la contribution à l’amélioration de la qualité et à la diminution des coûts. »

 

« Il n’y a pas de limitation sur le nombre de projets pouvant être retenus au niveau national. Si plusieurs initiatives émanant de différents territoires convergent entre elle, le comité technique pourra les regrouper au travers d’un appel à projets national prévoyant des modalités d’application locales spécifiques le cas échéant.

En région, l’assurance maladie s’organise aux côtés de l’ARS pour accompagner au mieux les porteurs de projet. Des référents locaux seront désignés d’ici l’été dans chaque caisse primaire. Ils auront vocation à recevoir, informer, orienter, conseiller les porteurs de projet potentiels. Une cellule d’appui régionale est également en cours de constitution, pour mobiliser rapidement les compétences utiles à l’analyse et l’accompagnement des projets. Nous abordons l’article 51 comme une réelle opportunité de renforcer notre partenariat avec les professionnels de santé, dans une logique de co-construction du système de santé de demain. »

 

 

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