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Journées FFMPS 2018

28 mars 2018
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La Fédération Française des Maisons et Pôles de Santé (FFMPS) a organisé ses 7ièmes journées à Nantes (Loire-Atlantique), les 9 et 10 mars. Professionnels de santé et acteurs de soins de la santé et de la solidarité s’y sont retrouvés sur la thématique « Avançons ensemble dans la révolution des soins primaires ». L’URPS MLB et GECO Lib’ étaient présents à ces journées.

 

Au programme, des conférences, tables-rondes et témoignages autour de la structuration des soins primaires et de leur organisation territoriale ; un enjeu majeur de la nouvelle stratégie nationale de santé. Puis, répartis en petits groupes lors des ateliers, les participants ont été invités à discuter autour des notions d’équipes pluri-professionnelles, d’innovation en santé et des nouvelles pratiques en soins primaires.

 

Une multiplication des Maisons de Santé Pluri-professionnelles

Au 1er janvier 2018 il existe 964 MSP en activité sur l’ensemble du territoire national. Des chiffres présentés par l’Institut de Recherche et de Documentation en Economie de la Santé (IRDES) montrent également l’impact positif de ces MSP sur la densité de médecins généralistes dans les espaces péri-urbains. La multiplication des MSP est annoncée :  le plan d’accès aux soins prévoit un doublement de ces structures d’ici à 2022. La FFMPS a alors réaffirmé sa politique nationale estimant que cela nécessitait « un accompagnement tant méthodologique que financier ».

 

Nicolas Revel, directeur général de la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie (CNAMTS), intervenu au sujet des équipes de soins primaires et des questions de financement, a souligné qu’ « il n’y a pas de bon système de santé sans organisation des soins primaires ». Réaffirmant là le rôle des équipes de soins primaires et des maisons de santé dans l’accès territorial à la santé, la question de la rémunération et du financement n’en reste pas moins sensible : seulement la moitié des MSP sont aujourd‘hui signataires de l’Accord Conventionnel Interprofessionnel (ACI). Afin de susciter l’intérêt des professionnels de santé, le directeur général de la CNAM a annoncé une augmentation des moyens consacrés aux structures conventionnées, ciblant la coordination, le développement des systèmes d’information internes aux structures et la venue de praticiens spécialistes pour des consultations avancées.

 

Le grand chantier des CPTS et des ESP

L’exercice coordonné n’est pas exclusif aux MSP, comme souligné par Mme Elisabeth Doineau, sénatrice de la Mayenne et déléguée à l’accès aux soins : « la santé est une question de réflexion collective et d’innovation ».

 

En effet, il n’existe pas à ce jour de cadre conventionnel pérenne pour les Communauté Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS) et les Equipes de Soins Primaires (ESP), pourtant nécessaire à leur bon fonctionnement. A ce sujet, le directeur de la CNAMTS a insisté sur le fait qu’il n’y aurait « pas de CPTS sans des MSP en leur cœur ».

 

L’article 51 de la Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2018 a également été abordé : avec une tarification à l’acte entraînant des cloisonnements, il est proposé que des expérimentations organisationnelles innovantes puissent donner lieu à des financements, par dérogation, pour une durée maximum de 5 ans. Ainsi, les établissements, les MSP et professionnels membres d’une CPTS ou ESP pourront être porteurs de projets, présenter leur initiative et tenter d’obtenir un financement dérogatoire dans le cadre de cet article 51.  Afin que cette intention puisse aboutir et se transforme en capacité, les représentants nationaux (DGOS, ARS, CNAMTS) ont précisé que la FFMPS devait alors y « prendre toute sa part », de même que les ARS et la CNAMTS devront se révéler accompagnateurs de ces projets.

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